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jeudi 10 juillet 2008

ZZ TOP ~ Le Zénith. Paris.












 El Camino Ocho Tour


Ce qu’en a pensé Vik :
 « What else? On the road again, en tournée, ZZ TOP, "That little ol' band from El Paso, Texas" - mais avec un son d’enfer -, au Zénith ! La légende américaine du blues-rock-boogie, sobre et excitante, pleine de poussière et arrosée de bière, tequila et jeunes filles, au sommet dans les années 70-80 (mon premier concert a été le 21 avril 1980 au pavillon Baltard de Nogent s/Marne, pour l’enregistrement de Chorus, l’émission mythique d’Antoine de Caunes sur Antenne 2.! ZZ Top est une nouvelle fois de retour en France, leurs derniers passages datant du 14 Octobre 2002 (avec Gary Moore en ouverture du concert), dans cette même salle, et du 14 Juillet 2003 au Festival de Montereau (l’année de leur dernier album). Eh oui ! Les années passent vite, mais eux n’ont pas disparu, plongés dans un sommeil paisible à l’ombre d’un grand cactus ! Et en plus, ils ont toujours leurs barbes démesurées, sauf le batteur Franck qui en porte seulement le nom. Voici donc, pour moi, une nouvelle occasion, presque inespérée, de les revoir sur scène. La réception d’un mail du tourner GDP, dévoilant cette date, un échange téléphonique avec Gilles B, la décision immédiate : on y va. Pas de nouveau disque à vendre cette fois, sont-ils paresseux ? Oui, j’en suis convaincu, même si la presse spécialisée parle d’un nouveau contrat et d’un disque de résurrection, leur 15ème, avec la maison American Recordings d’un autre barbu, Rick Rubin. Une tournée motivée seulement par la promotion d’un DVD, "Live From Texas" qui vient de sortir : c’est leur premier - et excellent – DVD live. Feront-ils un concert mythique ?… je ne crois vraiment, pas mais on verra bien !

J’essai le coup du pouce pour faire de l’auto-stop, comme dans le clip, mais ça ne marche pas… Peut-être parce que je n’ai ni belle barbe, ni chapeau noir et lunettes de soleil. La route m’attend jusqu’à cette prairie lointaine où se trouve, isolée, la salle de spectacle. J’arrive vers 18h00, pas de pluie, pas de vraie foule, pour faire la queue avec un authentique public de nostalgiques... Je ne vois pas de filles aux formes généreuses, seulement quelque bikers, en gilets de cuir mais sans tenue extravagante. Au parking, pas de Cadillacs ni de voiture de collection, seulement quelques Harley D. Pas de jeune génération non plus... L’attente est agréable, avec les fans qui resortent leurs souvenirs du groupe, et, surtout, la présence de deux clones ZZT de Billy et Dusty. Ah, ce n’est pas tout jeune ! 19h00, ouvertures des grilles, je rentre en premier, je cours et je suis à la barrière, en plein milieu, face aux micros pour garder une place pour Gilles. Pas de première partie, et ça ne me manquera pas. Une soirée « Hell raisers and beer drinkers », dans une ambiance saloon, qui s’annonce bien tranquille, avec la bière pression qui coule à flot, mais sans cactus à l’horizon, dans cette prairie.

20 h 40 : les lumières de la salle ne sont pas encore éteintes qu’une intro étrange et assourdissante de musique électro, avec de grosses nappes de synthés, annonce l’arrivée imminente du groupe. La salle plonge enfin dans le noir et les projecteurs illuminent comme en plein jour la scène minimaliste. En plein centre, une énorme batterie qui brille comme une flamme ; à droite (en regardant la scène) une caisse de bières Corona Extra ; à droite et à gauche une bonne bouteille de whisky Jack Daniels ; un mur d’amplis disposés symétriquement (six amplis de chaque côté), basse et guitare, pour nos barbus bien-aimés ; un immense écran géant de leds au fond, pour les clips vidéo (on imagine toujours) ; en face, deux pieds de micro (en forme de pots d’échappement de camion). Pas de cactus ce soir : le vrai décor sera la musique. Côté lumières, c’est simple également : des projecteurs de couleurs bleu, rouge, orange et blanc, l’essentiel. Le bruit d’une Harley qui démarre, nous voici sur la route et c’est le cérémonial d’entrée de ZZ Top : ils sont bien devant nous, Billy, à droite, Dusty, à gauche, face à leur pieds de micro, et enfin Frank sur son siège. En tenue noire de motards, lunettes de soleil, casquettes à l’envers. Deux chiffres porte-bonheur, dessiné dans l’air par la main de Billy, une voix écorchée qui crie « Hey » : fermez les yeux, ouvrez votre pot de confiture,… Comment entamer le concert devant un public aussi sélectionné de vrais connaisseurs, et le rendre tout de suite heureux ? Elémentaire, mon cher Watson, le set démarre par Got Me Under Pressure du plus célèbre des albums de ZZ Top, "Eliminator" de 1983 ! Trois accords, un riff tout simple à la AC/DC, c’est la montée en flèche dans la stratosphère... L'humbucker d’une bonne Gibson Les Paul blanche (enflammée pour un vieux rocker du Texas), un Fender ’51 pour la basse, un son unique soutenue par la force de frappe d’un boucheron,… « She likes wearin lipstick, she likes french cuisine, But she wont let me use my passion unless its in a limousine, She got me under pressure… » un morceau comme une estocade, un must qui frappe en plein ventre, que tout le monde connait par cœur. Un début magistral, l’entrée dans l’histoire du rock par la grande porte. Un tas de souvenirs de leurs anciens concerts me revient à l’esprit. Rien que pour cette chanson : une Tequila ! Il est bien évident que les trois musiciens sont parfaitement imbriqués dans une osmose totale. Tous les doutes sur leur santé se sont dissipés en une fraction de seconde ! Pas le temps de savourer l’agréable breuvage que suit le medley Waitin'For le bus / Jesus Just Left Chicago, puis un « Merci » pour le Chevrolet des lointaines années 1972-3. Le son est très puissant, parfait pour l’acoustique de cette salle, me voilà rassuré.

C'est l'ovation à la fin de chaque morceau, immédiatement reconnu dès les premières notes. Une masse compacte de riffs bluesy rock destructeurs et bien gras, métalliques comme on les aime, un ton incomparable et des vagues récurrentes de e chair de poule. Le trio est dans une forme éblouissante, avec un Dusty entièrement rétabli de son hépatite C, et l’ambiance est bien calme. Une guitare crie sauvagement, et on poursuit avec Pincushion et un solo formidable, riche mais suffisamment clair, entre le rythme puissant de Dusty et les coups de masse de Frank. Encore un « Merci » guttural et un roadie, vient interroger Billy, en voix off, derrières les coulisses, avec des questions banales en français, « Comment ça va? Viens-tu du Texas? ». Un sourire sur la réponse : « C’est très, très loin ». Nouvelle question «T’es venu en avion? »… petit silence, hésitation, pas en moto, « No, No… dans ma Twingo ! ». Sympathique l'intermède qui provoque une grosse rigolade dans le public, c’est le prétexte pour enchaîner avec l'énervée I'm Bad, I'm Nationwide suivit de Heard It On The X. C’est grand, ils font leurs légendaires petits pas de chorégraphie, toujours la même... Une force tranquille se dégage, qui provoque une jouissance à part : c’est un peu comme monter sur une vielle Harley avec un moteur Shovelhead : on sait que tout est vibration, que l’embrayage te pliera les tendons, que la vitesse est limitée mais les sensations du moteur qui ronronne dès le démarrage engendre un plaisir indescriptible, qui monte par vagues.

On continue avec la guitare slide Gibson Les Paul Pearly Gates, sur l’incontournable classique Just Got Paid de 1972 (extrait de leur deuxième album et sans clip à l’époque !), c’est du lourd ! C’est l’osmose avec la basse de Dusty ! La voix grave et écorchée de Billy (« It’s Blues time ! ») nous emmène dans un beau voyage dans le blues : I Need You Tonight, joué d’une façon inattendue, avec un solo de guitare lancinant, plein de feeling qui ravi le public. C’est une incroyable exposition de blues authentique. Après cette excellente leçon, s'enchaînent Cheap Sunglasses et Planet of Women qui écrasent tout sur leur passage avec un tonnerre de basse et batterie... On en redemande, et suit une l’avalanche de hits de « Eliminator », 25 ans déjà,… une intro simple et efficace de Frank... « I got to have a shot of what you got is oh so sweet. You got to make it hot, like a boomerang I need a repeat, Gimme all your lovin »… magnifique version joué avec énergie, toujours agréable à écouter et réécouter… one, two, three…« Clean shirt, new shoes, And I dont know where I am goin to. Silk suit, black tie…», Sharp Dressed Man, magique avec la chorégraphie, un pas à gauche, un pas à droite, on se déplace en même temps sans trop se fatiguer, doucement, il y a cette complicité omniprésente et drôle entre Dusty et Billy, ces guitares recouvertes de peau de mouton, et après… on continue avec le morceau sexy (en images, car les playmates en bikini sont malheureusement absentes), …« Shes got legs, she knows how to use them. She never begs, she knows how to choose them...» C’est l’éclate total, avec les clips du coupé rouge The Eliminator et les trois femmes sexy sur l’écran, des images historiques d’archives : le public est aux anges ! Chaque mouvement de Dusty et Billy semble être en parfait unisson, chaque mouvement de barbe, chaque jeu de pieds, tout est parfait – après toutes ces années de répétition ! Une danse irréelle, venue du fin fond du Texas. C'est beau. La guitare de Billy, fumant un cigarillo, est omniprésente. Que des frissons, tout simplement, et grâce à cette machine à remonter le temps, on se souvient, le temps d’un flash, du titre dès les premiers accords. 1h08, les musiciens s’éclipsent derrière les rideaux, laissant le public crier de joie et réclamer encore « ZZ Top »le plus rapidement possible. Il commence à faire très chaud à l’intérieur du saloon, mais heureusement, les pintes de bières sont là.

Le rappel arrive deux minutes plus tard, avec un sacré cocktail bière et tequila : ouverture avec le tube Snake Boogie, suivi de l’énorme et irrésistible La Grange, créé à l’origine sur un riff de John Lee Hooker, rallongé en medley et avec quelques ruptures de temps en plein milieu. On se délecte, on se régale, et l'ambiance décolle de nouveau. C'est la folie furieuse, un voici un morceau mythique qui me rappelle une ancienne publicité vidéo sur Citroën avec mon personnage préféré Linus (« Peanuts » de Charles Schulz), ou un groupe de corbeaux chient sur la voiture : cette musique en était la colonne sonore. Le groupe sait créer un son puissant mais avant tout clair, dans lequel voix et notes ne sont jamais écrasés par les fréquences musicales, mais se trouvent constamment magnifiés. On poursuit avec Tush qui va terminer le rappel. Ilsreviendront de nouveau, pour une ultime chanson, pour le plaisir de la foule : ce sera un incandescent Jailhouse Rock, une reprise d’Elvis Presley qu’on trouve sur l’album « Fandango », un morceau de bonne facture mais pas indispensable, qui clôture c ainsi e concert de manière inattendue. Après une 1h24 de blues rock échappé du fin fond du Texas, poussiéreux, crasseux et électrique, le groupe (Dusty et Billy) nous salue brièvement, un peu étonnés de l’échappé rapide (?) de Frank qu’il se fiche éperdument des merci. Les lumières tardent un peu à se rallumer, l'espoir d’une suite survit… mais c’est terminé, laissant un peu goût d’amertume dans la bouche concernant la brièveté du concert.

Le public est heureux, mais a du mal à garder les yeux ouverts sous l’effet conjugué de la musique et de la bière, il est venu pour les hits et il les a obtenus. Tout le monde se dirige vers la sortie et à ce moment, je dis, un peu perplexe, à Gilles que je viens d’assister pour la nième fois au même concert de ZZ Top, la légende, avec toujours plus au moins la même setlist des années ’80, avec une petite utilisation d’images, malgré la présence d’un grand écran. Un son plus près des racines ’70, c’est la seule légère différence. Des regrets aussi concernant cette setlist courte, ombre du concert où manquent les morceaux de l’album « First » et « Tejas », ainsi que des chansons comme Give it up, Francine, Doubleback, et d’autres encore. Bon, ils sont joué l’essentiel, sans prendre de risques, sans faire retomber l'ambiance générale, avec une douzaine de classiques inoubliables, et surtout sans trop transpirer, oui c’était un bon concert nostalgique, sans plus. Pour les absents, leur DVD live, un fauteuil en cuir et une bonne bière fraiche suffiront pour passer un bon moment : le rock, le vrai, c’est aussi ZZ Top avec le marque rouge de fabrication « Texas » et le label « Official Texas Heroes »… c’est regrettable de les avoir oubliés lors de cette soirée loin du monde.

Dehors, la nuit est claire et la lune est jaune. De loin, j’attends le bruit d’un train qui traverse cette prairie du Texas, et sur la gauche, je passe devant un ranch où sommeille un troupeau de Longhorn. Direction la route 66, pour rentrer chez moi pour un sommeil tranquille sans acouphènes. »

« … And you know what I’m talkin about. Just let me know if you wanna go… »







photos de



 
ZZ Top est un groupe de Blues rock américain originaire du Texas (ville de El Paso), qui a connu le sommet de sa célébrité pendant les années 1970 et 1980. Ancré dans les bases du blues et du rock, le groupe est connu pour avoir un son de guitare tranchant et un chant puissant, mais plus encore pour leur apparence particulière. Le style cowboy texan avec stetson et santiags jusqu'à l'album Tejas laissera la place, après une pause de deux ans, à partir de Deguello au look barbu version prospecteur que l'avènement de l'ère du clip rendra mondialement célèbre au début des années 1980. Gibbons et Hill apparaissent alors toujours avec des lunettes de soleil, un chapeau de cow-boy et une barbe démesurée qui leur arrive à la ceinture. Curieusement, le dernier compère, Franck Beard - « Beard » signifiant « barbe » en anglais - n'en porte justement pas ! Leur plus grand succès est l'album Eliminator en 1983, avec les titres Gimme all your lovin, Legs et Sharp Dressed Man. Très prisé des salles de concert nord-américaines, le groupe effectue lors de sa tournée mondiale 2008 son grand retour sur les scènes européennes.

(http://www.zztop.com/)
(http://www.myspace.com/zztop)
(http://www.facebook.com/ZZTop)




















ZZ Top's First Album (1971)
Rio Grande Mud (1972)
Tres Hombres (1973)
Fandango! (1975)
Tejas (1977)
Degüello (1979)
El Loco (1981)
Eliminator (1983)
Afterburner (1985)
Recycler (1990)
Antenna (1994)
Rhythmeen (1996)
XXX (1999)
Mescalero (2003)






Billy Gibbons : Vocal & Guitar
Dusty Hill : Vocal & Bass
Frank Beard : Drums



La Setlist du Concert
ZZ TOP

Got Me Under Pressure (Eliminator - 1983)
Waitin for the Bus (Tres Hombres - 1973)
Jesus Just Left Chicago (Tres Hombres - 1973)
Chevrolet (Rio Grande Mud - 1972)

Pincushion (Antenna - 1994)
I'm Bad, I'm Nationwide (Degüello -1979)

Heard It On The X (Fandango! - 1975)

Just Got Paid (Rio Grande Mud - 1972)
I Need You Tonight (Eliminator - 1983)

Cheap Sunglasses (Degüello -1979)

Planet of Women (Afterburner - 1985)

Gimme All Your Lovin (Eliminator - 1983)

Sharp Dressed Man (Eliminator - 1983)
Legs (Eliminator - 1983)


Encores 1


Tube Snake Boogie (El Loco - 1981)
La Grange> (Tres Hombres - 1973)

Sloppy Drunk> (Cover BB King) >
> Bar-B-B Medley (Rio Grande Mud - 1972)
Tush (Fandango! - 1975)



Encores 2

Jailhouse Rock (Cover Elvis Presley) (Fandango! - 1975)




La durée du concert : 1h20

AFFICHE / PROMO / FLYER






























vendredi 9 mai 2008

L'ARC~EN~CIEL (ラルク) ~ Le Zénith. Paris.






ラルク








Ce qu’en a pensé Vik :
« Le Japon, 127 millions d'habitants et un groupe de rock qui porte un nom bizarre pour nous, Européens : L'Arc~en~ciel (appelé par ses fans Laruku, "ラルク" en abrégé), considéré le fleuron du J-rock, cette scène de culture manga et d’animation numérique. Non, je ne suis pas un super fan, et ce concert ne devrait pas être le plus beau moment de ma vie, mais il est vrai que je ne connais que très peu Laruku, sauf pour l’utilisation faite de sa musique sur les jeux tels que GTO, Full Metal Alchemist ou Final Fantasy. C’est donc une curiosité naturelle qui s’est éveillée en moi, en en parlant avec Gilles B : pourquoi ne pas le voir, ce groupe, en plus au Zénith, à l’occasion d’un premier - et unique - concert en Europe, dans le cadre du Tour «L’7- Trans Asia via Paris» monté pour la promotion du dernier album, "Kiss". Et leur style ? Complexe, de la pop romantique avec une sauce glam, un mélange entre Muse et Spandau Ballet. Je tiens à signaler quand même qu’il s’agit d’un événement musical presque sans précédent… L’Arc~en~ciel n’est que le deuxième groupe japonais à s’attaquer à notre Zénith, après Dir En Grey ! Ce vendredi 9 Mai est un jour normal, presque banal à Paris, ensoleillé et un peu nuageux, mais avec une température assez élevée… Il n’y a aucune affiche dans le métro, mais il y a eu une gigantesque opération promotionnelle spéciale, destinée au public japonais, et quelques milliers de fans se sont déplacés, de toute l'Europe, pour assister au concert.

J’arrive vers 17h30, et c'est une foule ultra-compacte et assez peu organisée qui se trouve déjà devant les grilles du Zénith, certains étant là depuis la veille. Des fans, des filles surtout, un peu hystériques, avec des t-shirts "Ken is my hero", "GTO (en couleur sang sur un fond noir)" et des groupies assez jeunes (13-15 ans) qui chantent pour la plupart, souvent vêtues de débardeurs jaune et rose, de bas résille, pieds nus ou portant des Converses bordeaux aux pieds, avec des lunettes rose et noir. Il y a évidemment énormément de Japonaises (… déjà celles du fan club !) mais aussi d'Allemands, d'Espagnols, d'Italiens (eh oui !)… Quelques ados gothiques au visual kei, ou habillés en noir (mystère ?). Des cris d’hystérie troublent de temps en temps l’attente, qui se fait dans une ambiance sympathique et bon enfant. Je m’infiltre comme je peux dans l’une des queues, la chaleur n’aide pas les choses, et vers 18h30, c’est l’ouverture des grilles, libérant la masse humaine qui s'était agglutinée : c’est le chaos ! La pression monte, on pousse, on crie, on veut courir, on se presse. Les groupies-furies des premiers rangs sont là. On veut accélérer la fouille, déjà réduite au minimum, pour se précipiter plus vite au stand de merchandising, et, ensuite, à la barrière devant la scène. C’est aussi la course vers les gradins qui se remplissent presque entièrement, je suis placé au premier rang... j’attends... et premier constat : c'est plein, sans doute pas à la capacité maximale du Zénith, mais c’est tout de même une salle comble. A côté de moi, sur la droite, Katy, une jolie petite Japonaise, et une véritable groupie, est venue directement de son pays, pour ce concert. Je ne parle pas japonais, elle a un anglais très limité, donc notre conversation reste réduite. Le public est impatient, et des ola font le tour de la salle sous les applaudissements rythmés de « Laruku !! Laruku !! ». En voix off, on peut entendre les consignes de sécurité répétées trois fois : en français, en anglais et en japonais. Des caméras sont braquées vers la scène et sur la foule, et deux grues sont prêtes à filmer pour une retransmission du concert en direct dans certains cinémas au Japon. Le public, déjà bien échauffé lors de l’attente à l'extérieur du Zénith, est maintenant en ébullition, et frémit littéralement d’impatience.

20h08 : les lumières s'éteignent, l'obscurité s'empare de la salle, et le concert débute. Sous des hurlements enthousiastes, les premières notes du générique d'ouverture résonnent, tandis qu’une vidéo est projetée sur le grand rideau blanc qui cache la scène : elle montre les trajets de la tournée de Laruku jusqu'à Paris, avec le mot "Bienvenue" inscrit dans toutes les langues sur un globe terrestre. S'ensuit alors une présentation des membres du groupe, suivie de leur apparition en ombres chinoises. Il y a des jeux de lumières sur la toile devant la scène. L’excitation monte, et le public hurle de plus en plus. Une animation se poursuit autour des silhouettes : des petits chats sautent ici et là. Un vrombissement de basse puissante, une batterie mise en valeur, font vibrer la salle. BOUM ! La foudre ! Et le rideau tombe dans une explosion de couleur rouge vif. Le show, retransmis sur deux écrans géants de part et d'autre de la scène, commence.

L'Arc~en~ciel (Laruku pour nos amis), monte sur scène et se place sur le décor d'un vaisseau pirate fantôme… Hyde, le chanteur en costume de corsaire dandy, est au centre, Yukihiro, le batteur, derrière sur une estrade, Tetsu le bassiste, porte un maillot de foot français (bleu), et une jupe par-dessus son jean (c’est le leader du groupe et le chouchou des fans), et est placé à gauche, tandis que Ken, le guitariste, en jeans, est à droite. Bientôt quadragénaires, ils paraissent moitié moins âgés. Sur les côtés pendent d’anciens drapeaux de couleur gris-bleu, en lambeaux. Flottant derrière la scène, on peut voir une voile sur laquelle est écrit « L’arc~en~Ciel ». Clin d’œil à Johnny Depp dans le film Pirates des Caraïbes ? Tous, les fans, les Japonais et moi, on reste bouche bée. C’est un décor magnifique et somptueux. Couverte par les cris, la voix de Hyde est presque inaudible, mais le son est bon. Et c’est la folie qui commence ! Voilà Driver's High, le générique nerveux de GTO, que je connais, et qui met véritablement le feu… aidé il est vrai par de vrais lance-flammes sur scène ! La fosse enflammée, encerclée par les gradins, est en fusion. Tout le monde chante, hurle, saute en cadence sur le refrain… « Woh ! Clash ! In to the rolling morning, Flash ! I'm in the coolest driver's high… » sur les grands écrans à LED, Yukkie, le batteur, a un grand sourire. S’ensuiit Killing me, un grand classique qui prolonge la folle ambiance, avant la première pause et le premier discours – mémorable - de Hyde, le chanteur,… en français à l’aide d’un texte écrit : « On est L'Arc~en~Ciel. Je vous vois enfin, je suis très heureux ! Je suis content de rencontrer des Parisiennes… Ce concert est diffusé en direct au Japon. Vous êtes chauds, France ? Montrez-nous de quoi vous êtes capables. Je t'aime. La prochaine, nouveau Drink It Down !"» Les groupies hurlent à vous en crever les tympans, on est sur une piste d’aéroport pendant le décollage des avions.

Puis on repart dans ce concert surréaliste. Ken, le guitariste, arbore lui aussi un magnifique sourire, et nargue tout le monde en allumant une cigarette (je dirais de cannabis…), qu’il gardera tout le show, en jouant de sa guitare avec un toucher subtil sur de longues notes aigues. Hyde, le chanteur, aux déhanchés super sexy, fait des allers-retours sur les rampes, chante d'une voix claire et assurée, à la fois douce et rock. C’est indescriptible, le public est comme en osmose avec le groupe. Yukkie, très concentré sur sa batterie, est fabuleux : il y a une alchimie étonnante avec Tetsu, le bassiste, qui fait rugir sa basse à nos oreilles. On peut aimer ou non leur style, mais il faut reconnaître que, musicalement, le groupe est excellent, et, en ce qui concerne leur prestation, c’est très professionnel, avec en face un public exceptionnel. Un grand show, avec ses effets de lumières et cette complicité avec le public, vraiment géniale.

Les morceaux s’enchaînent, dans une set list qui visite les 15 années d’existence du groupe, et la sécurité est débordée par les extractions de fans défaillantes dans la fosse… My dear, au piano, My Heart Draws A Dream, magnifique avec son refrain… « Yume wo egaku yo, Yume wo egaku yo, Yume wo egaku yo, Our Hearts Draw A Dream… », suivi de Caress of Venus avec ses « Jump jump jump ! », pendant lequel Tetsu jette une banane au public… Puis l'atmosphère prend une tournure de plus en plus rock sur Revelation, véritable coup de fouet à l'ambiance : les "Hey !" criés par les fans résonnent dans toute la salle. Ken, assez drôle, nous dit aimer la cuisine française (avec photos à l'appui sur les écrans géants), avant d'enchaîner : « Vous êtes chauds ? Next song is Seventh Heaven ! ». La chanson, très populaire, débute dans la même ambiance de folie, tandis qu'une explosion de serpentins (des papiers argentés avec écrit : l’arc~en~ciel) se déverse sur le public. Un problème technique : plus de guitare pour Ken, mais on n’en saura pas plus… le show est arrêté brutalement et les membres du groupe sont priés de rentrer dans leurs loges par le staff de sécurité. Surprise et étonnement général. On pense à un problème technique de son. La vrai raison ? L'explosion de serpentins aurait légèrement blessé Ken. Ce n'est que 15 mn plus tard que le groupe reviendra, après une attente encore rythmée de « Laruku !! Laruku !! » et de olas. Ken, toujours drôle, remonte sur scène avec un sourire, l'air en transe, et explique sans rire : « Sorry, I was in the toilets. Enjoy ? I wanted to come to Europa ! Enjoy ! Alright, that's Seventh Heaven ! » On rit, et ça fait plaisir, ce retour décontracté. Voilà, ils recommencent la chanson, on n’a rien perdu.

Malgré cette longue pause, Laruku retrouve immédiatement toute la ferveur de ses fans, c’est reparti encore mieux qu’avant, et le set prend alors une tournure nettement plus festive, avec une autre intervention de Tetsu avec son « vous voulez manger ma banane? ». Et vlan, c’est cool, une deuxième banane lancée dans le public ! Je n'ai pas trop compris cette histoire de banane, je l’avoue… les effets ressentis par l'utilisateur de cannabis sont quelque fois étranges... Le concert continue avec la chanson Pretty girl, de leur dernier album, « Kiss », puis avec Stay way, qui permet aux 4 membres de chanter chacun leur tour. Lorsque le groupe crie « Are You Fuckin’ Ready ? », la réponse est immédiate… Arrive un Ready Steady Go, la célèbre chanson du manga Full Metal Alchemist, qui déchaine encore plus la foule… et que Hyde mène tambour battant avec ses "Jump Jump, Jump !"… et tout le monde obéit, saute aussi bien dans la fosse que dans les gradins, en reprenant le refrain en chœur. C’est l’une des chansons qui aura le plus enflammé la foule je crois, avec le groupe vraiment dans le show : le grand moment d’anthologie de la soirée, à retenir, avec cette incroyable communion entre Laruku et ses fans, un véritable orgasme. Le talent de ce groupe à faire fondre son public…

Avec une ola grandiose, éclairée seulement par une boule à facettes descendue du ciel, comme dans une discothèque, et une ambiance de fête, c’est Neon Universe, suivie de Honey, deux chansons-phare. Katy, la petite Japonaise, à ma droite, en a des frissons de joie. Les lumières virent soudain au rouge brasier avec Link, encore un extrait de Full Metal Alchemist pour les fans du manga : Hyde descend dans la fosse pour un court bain de foule avec ses fans. Que de bras vers l'avant pour essayer de le toucher... Il remonte sur scène avec difficulté, accroché par les pieds par des fans qui voudrait le garder encore et encore !
Dans un décor entièrement bleu, Hyde s’approche du micro, le public applaudit interminablement, il annonce, toujours en français, « On est l'Arc~en~Ciel, mais on était jamais venus en France. Maintenant, on ne peut plus dire ça. Pour finir, chantez avec moi ! Unissons-nous au delà des frontières. Vous voulez ? Vous voulez bien chanter ? Je t'aime, France ! C'est la dernière chanson : Anata ». Une magnifique chanson, pour une fin de concert sans rappel, avec des plumes qui tombent du plafond du Zenith, comme de flocons de neige… Le public reprend en cœur, pour une dernière fois, le refrain… « To your heart, To your heart, To your heart, I need your love and care »… Un dernier mot à la fin : « Merci ! Merci, France ! Merci beaucoup ! », sur un hurlement déchirant de la foule, un salut, un petit regard, peu de temps pour se faire applaudir…Ils s’en vont.

Katy, ma petite Japonaise, avec un grand sourire et des yeux humides, encore abasourdie, a un besoin urgent de faire partager sa joie… elle me dit en souriant, avant de partir : « Magnificent… Superb… Size ». Elle s’en va heureuse avec un tas de souvenirs, d’images et de rêves. Enfin, en plus de la qualité de cette prestation (à cause des caméras ?), je retiens les décors, les effets de lumière, les écrans géants, la pyrotechnie, les jets de flammes, les serpentins, les plumes, l’ambiance de folie, les petites phrases drôles en français,... un véritable show, indescriptible, qui a passé vite et sans ennui, presque parfait à l’exception de la petite coupure ! Un grand groupe japonais au Zenith, déchaîné et heureux d'être là, c’est un événement rare… et une grande épreuve pour la patience des fans.

C'est la tête dans les étoiles et la musique dans les oreilles que les fans avec TShirts, débardeurs et jeans mouillés de transpiration, sans voix, encore hypnotisés par le concert, se dirigent vers le métro. Ils vont revenir bientôt ? Un DVD live ?…"Jump Jump, Jump!" »





photos de s~revenge & coteko



L'Arc~en~Ciel (ラルク アン シエル, raruku an shieru) est un des groupes de rock japonais les plus influents de la scène musicale japonaise. Aussi appelé Laruku "ラルク"(prononciation japonaise abrégée de L'Arc~en~Ciel), le groupe est initié en 1991 par Tetsu (basse) qui est aussi le leader. C’est Tetsu qui a trouvé le nom du groupe après avoir vu un film français du même nom. D'emblée, le groupe rencontre beaucoup de succès, et ses concerts dans les live houses rassemblent de plus en plus de fans. Leur passage au Zenith de Paris le 09/05/2008, est leur premier live en Europe. L'arc en Ciel est l'un des groupes les plus populaires en France dans la communauté "sectaire lol" des fans de Japanimation. Il suffit pour beaucoup d'avoir été fan de l'animé GTO pour connaitre L'arc en ciel puisqu'ils ont signés le fabuleux opening Driver's high.

(http://www.myspace.com/larcenciel)
(http://www.larc-en-ciel.com/jp/information/20th/)
(http://www.hyde.com/index2.html)
(http://id-id.facebook.com/pages/LarcenCiel/12039028077)





 Albums
DUNE (April 27, 1993)
Tierra (July 14, 1994)
heavenly (September 1, 1995)
True (December 12, 1996)
HEART (February 25, 1998)
ark (July 1, 1999)
ray (July 1, 1999)
REAL (August 30, 2000)
SMILE (March 31, 2004)
DUNE 10th Anniversary Edition (April 21, 2004)
AWAKE (June 22, 2005)
KISS (November 21, 2007)

Compilations

Clicked Singles Best 13 (March 14, 2001)
The Best of L'Arc-en-Ciel 1994-1998 (March 19, 2003)
The Best of L'Arc-en-Ciel 1998-2000 (March 19, 2003)
The Best of L'Arc-en-Ciel C/W (March 19, 2003)
Quadrinity ~Member's Best Selections~ (March 10, 2010)




Hyde - vocals, guitar (1991–present)
* Originally used the name HIDE.
Tetsuya Ogawa (Tetchan) - bass, backing vocals (1991–present)
* Originally used the name TETSU, then tetsu.
Ken Kitamura (Ken-chan) - guitar, backing vocals (1992–present)
Yukihiro Awaji (Yukkie) - drums (1998–present)






La Setlist du Concert
L'ARC~EN~CIEL (ラルク)


01. Get out from the shell -asian version-
02. Driver's High
03. Killing Me

-hyde MC-

04. DRINK IT DOWN
05. Daybreak's Bell
06. Winter fall
07. Kasou
08. My Dear
09. Forbidden lover
10. MY HEART DRAWS A DREAM
11. Caress of Venus
12. REVELATION

-ken MC-

13. SEVENTH HEAVEN
14. Pretty girl

-tetsu MC-

15. STAY AWAY
16. READY STEADY GO

-yukkie MC-

17. NEO UNIVERSE
18. HONEY
19. Link

-hyde MC-

20. Anata

La durée du concert : 1h50

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