« Mea culpa pour la bicyclette, choix plus écologique, mais j’arrive en transport en commun (en métro) au POB Bercy vers 16h00, il y a une queue d’une longueur impressionnante devant les grilles, et une atmosphère différente de la veille (des fidèles plus calmes), pour une ouverture prévue à 18h30. Ma deuxième soirée, mon deuxième plaisir, complément indispensable au premier, avec ce groupe irréductible d’un style si particulier, qui prend le risque musical d’aller où on ne l’attend pas, sans céder à aucune mode. Ce soir, le public est différent : à part les fidèles, les vrais fans, il y a les curieux qui vont voir Radiohead pour faire partie des « branchés », et pouvoir glisser dans une conversation les mots « je les ai vus », les nostalgiques de la première heure (1995), les touristes pour découvrir ce qui n’est plus à découvrir, les amoureux de tendresse de la période « OK Computer » (1997), et les jeunes groupies du dernier album « In Rainbows ». On peut certainement rester perplexes devant le succès de ce groupe, mais une chose est sûre : impossible de nier le fait d'être face d’un groupe qui a inévitablement marqué un tournant musical en ce nouveau millénaire. C’est vrai que l’exécution en live de l’intégralité de leur dernier album pourrait déplaire à certains, mais la métamorphose de cette interprétation fait vibrer dans le présent l'héritage de leur aventure – une aventure évolutive -, car aujourd'hui, beaucoup plus que par le passé, un concert de Radiohead est une performance.
Il ne fait pas trop chaud, le ciel est peu gris mais pas de traces de pluie… et malheureusement, les arcs-en-ciel sont seulement ceux de quelques parapluies multicolores et du septième album de Radiohead, « In Rainbows », publié à la fin de l'année dernière et produit par Nigel Godrich. L’ouverture de grilles arrive, et finalement je réussis encore àêtre bien placé, au premier rang de la porte O. La scène, minimaliste, sortie sûrement du travail du graphiste Stanley Donwood, se met en place, comme la veille, avec un rideau de tubes descendant du plafond, avec des fibres optiques de hauteurs différentes, qui pourraient faire penser aux barreaux d'une prison. Une espèce de cage, associée aux drapeaux du Tibet qui habillent le fond de scène et la symbolique est forte. Pendant que les roadies accordent les guitares, les ola s'enchaînent pour meubler l'attente. L'arrêt de la musique sur la sono à plusieurs reprises met les nerfs du public encore plus à vif, avec à chaque fois un (faux) espoir de voir le concert débuter. Je ne me souviens pas

19 h 46 : montée sur scène pour Bat For Lashes, groupe dirigé par Natasha Khan, chanteuse multi instrumentiste anglo-pakistanaise. Quand elle commence à chanter, tous mes doutes sur le pourquoi d’un tel choix en première partie se dissipent. Une voix puissante et sans limites, délicate et virevoltante, sur des mélodies enveloppantes et des compositions un peu intimistes, voici un prélude idéal au son de la soirée. Sympathique… mais le public est difficile, ce soir encore, et il ne faut pas l’oublier, venu seulement pour Radiohead. Pas aidé par l’acoustique et la grandeur du POB Bercy, ni par un public qui parle sans cesse de la pluie et du beau temps, Bat For Lashes ne m’ont pas convaincu avec leur prestation, malgré un excellent album et des interprétations réussies de leurs chansons. Avec des moments d’ennui, avec peu d’émotion, voici un set de 44 minutes passées dans l' indifférence, qui se termine sur les titre What’s a girl to do, et un merci de Natasha « Thank you for being so quiet and for listening ».




Sur la scène les tubes éclatent de lumières, comme des gouttes d’eau au soleil prêt à s‘épandre et exploser en suivant les notes de musique. Les mini caméras placées tout au long de la scène, et même sur les instruments du groupe, composent avec les néons une chorégraphie éblouissante. Un autre morceau, la dernière danse, avec Jigsaw Falling Into Place, excellente en live, une lumière verte envahit la salle et Radiohead quitte la scène, pour la classique sortie avant les rappels, sous d’énormes applaudissements. Le groupe est en pleine forme, on sent une véritable osmose et un plaisir d’être dans cette soirée. Quelques instants plus tard, pas même le temps de crier « encore encore », ils sont de nouveau sur la scène pour House Of Cards, une chanson pop légère avec quelques petits problèmes de son… et puis There there, avec les percussions à l’honneur et en marquant la cadence avec les baguettes… suivi d’une impétueuse entrée à la guitare de Jonny. On installe une deuxième batterie, petite comme pour un enfant, elle sera pour Thom, en soutien de Phil, qui nous annonce tout heureux « You can get this song on the Internet », avant de se déchaîner sur Bangers’n Mash. S’ensuit encore une surprise, The National Anthem, avec cette rythmique électro qui trouve toute sa démesure... saisissant... avec les néons en stalactites rouges qui crèent un brillant décor de terreur et panique : quelque chose d'absolument merveilleux. C'est seulement maintenant, avec ce flux de feux écarlates et ces irrésistibles distorsions électroniques, qu’on se rend compte qu’on est en face de RADIOHEAD. How To Disappear Completely, toujours aussi belle, avec la couleur bleue sur les écrans et des reflets partout, devient une promenade dans un paradis virtuel, accompagnée par la voix de Thom. Un « Merci tout le monde » et un grand geste de la main va mettre fin à ce premier rappel.


Le concert se termine sur cette apothéose finale sous les couleurs stroboscopiques, et j’ai en moi l'espoir d'un moment d'une autre émotion, mais comme tout le monde ici, je sais que j'ai été témoin, lors de cette deuxième soirée, d'un rêve devenu réalité. Et oui, c'est vraiment la fin, car le groupe, un à un, quitte définitivement la scène. Une pure hallucination, 17.000 personnes en ébullition... ENORME... avec une setlist démentielle. Je reste ébahi (7 nouveaux titres par rapport à la veille).
2H06 de perfection et de beauté, pendant lesquelles le groupe a donné son meilleur, en me laissant étonné par sa précision et son habileté, au cours de l'exécution. Cette soirée irréprochable, emportée par le rythme de « In Rainbows », c’était vraiment un événement qui justifie le prix d’un billet, et les mois d’attente car un Arc-en-ciel c’est toujours un moment unique, rare et d’extase quand il ne pleut pas. Soirée marquée à l’encre indélébile de toutes les couleurs ! Radiohead a donné un grand concert, avec 26 titres, 2 rappels, une soirée très complémentaire et différente de celle d’hier, un véritable spectacle de sons et lumières, malgré l'absence de Creep. Il est près de minuit quand je sors de la salle, retombé de ce voyage éveillé dans une mélancolie musicale, et dans le ciel la lune n'a jamais paru si proche, pour cette 17ème fois.
Je rentre chez moi et je ne peux pas m’empêcher d’écouter, encore une fois,… « Rows of houses all bearing down on me, I can feel their blue hands touching me, All these things in all positions »… la nuit va être courte mais les rêves plein de couleurs. »


Natasha Khan a eu la chance de voir une bonne fée se pencher sur son berceau. Née dans une famille de célèbres joueurs de squash pakistanais, elle parcourt le monde dès son plus jeune âge et se forge un imaginaire propice à l’évasion. Etablie à Brighton en Angleterre, la jeune femme étudie le cinéma et la musique, rencontre Devendra Banhart et le projet Bat For Lashes voit le jour. Bat for Lashes (littéralement "Battre des cils") pourrait tout aussi bien être le rassemblement de Chan Marshall, Björk, PJ Harvey et Kate Bush. C’est en tout cas l’impression qui ressort après quelques écoutes des onze titres de "Fur and Gold". Le groupe possède en Natasha Khan une chanteuse de tout premier plan dont le timbre de voix rappelle étrangement les 4 glorieuses artistes susnommés.
(http://www.myspace.com/batforlashes)
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Radiohead est un groupe anglais qui s'est fait connaître dans les années 1990. Leur genre musical a beaucoup évolué au cours du temps. Plusieurs labels les remarquent mais en définitive c'est EMI qui les signera. Peu après, ils décident de changer de nom en s'inspirant d'un titre des Talking Heads : Radio Head, issu de l'album True Stories. Le groupe devient international avec le single Creep et en 1997, sort l'album OK Computer rapidement acclamé par les critiques et le public, en tête de toutes les listes de « meilleurs albums ». Le Q (magazine) a classé l'album OK Computer meilleur album de tous les temps. The Bends arrive lui en deuxième position et Kid A en dixième position. Le groupe, pourtant sans contrat avec aucune maison de disques, a sorti son nouvel album In Rainbows le 1er octobre 2007, par le biais d'un message posté sur son blog, démarche commerciale qui peut être vue comme un prolongement de certains engagements idéologiques d'un groupe. A partir de juin 2008, Radiohead se lance dans une nouvelle tournée mondiale.
L'influence de Radiohead sur la scène pop britannique est indéniable. Cependant, le groupe est en perpétuelle recherche de nouveaux sons et explore de multiples voies. En effet, Radiohead a toujours voulu passer les frontières du rock : de l'électro, du jazz, des traces de classique, des mélanges de types, en passant par de la musique très expérimentale. Le groupe joue sur la structure des morceaux, leurs accords nombreux, sur la mélodie, et sur les effets.
(http://www.myspace.com/radiohead)
(http://radiohead.com/)
(http://www.facebook.com/radiohead)

L'influence de Radiohead sur la scène pop britannique est indéniable. Cependant, le groupe est en perpétuelle recherche de nouveaux sons et explore de multiples voies. En effet, Radiohead a toujours voulu passer les frontières du rock : de l'électro, du jazz, des traces de classique, des mélanges de types, en passant par de la musique très expérimentale. Le groupe joue sur la structure des morceaux, leurs accords nombreux, sur la mélodie, et sur les effets.
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2006 - Fur and Gold



Pablo Honey (1993)
The Bends (1995)
OK Computer (1997)
Kid A (2000)
Amnesiac (2001)
Hail to the Thief (2003)
In Rainbows (2007)
The Bends (1995)
OK Computer (1997)
Kid A (2000)
Amnesiac (2001)
Hail to the Thief (2003)
In Rainbows (2007)
BAT FOR LASHES

Natasha Khan (songwriting, singing, harpsichord, piano, autoharp, guitar, beat machines, percussion)
Caroline Weeks (autoharp, guitar, piano, drum and harmonies)
Ben Christophers (Harp, Marxophone, pianochord, synths, guitar and phono-fiddle!)
Katherine Mann (Quinta) (Violin, viola, clarinet, saw, marxophone, drum and vocals)
Alex Thomas (Drums, electronic pads, percussion and timpanis)
* Thom Yorke (chant, guitare, piano, Fender Rhodes, soutien rythmique, programmation)
* Jonny Greenwood (guitare, claviers, piano, violon, samplers, ondes Martenot, Moog, RS8000/8500 Analogue systems integrator, Fatar-CMS 161, Hammon XB2, Roland PC100, Moog Rogue, xylophone, Fender Rhodes, Korg Prophecy, Korg Triton, programmation)
* Colin Greenwood (basse, contrebasse, Korg Prophecy)
* Ed O'Brien (guitare, soutien rythmique, choeurs)
* Phil Selway (batterie)
La Setlist du Concert
RADIOHEAD
Début du set de Radiohead à 21h30

02. Bodysnatchers (In Rainbows - 2008)
03. All I Need (In Rainbows - 2008)
04. Airbag (OK Computer - 1997)
05. Nude (In Rainbows - 2008)
06. Pyramid Song (Amnesiac - 2001)
07. Weird Fishes/Arpeggi (In Rainbows - 2008)
08. The Gloaming (Hail to the Thief - 2003)
09. Dollars And Cents (Amnesiac - 2001)
10. Faust Arp (In Rainbows - 2008)
11. Videotape (In Rainbows - 2008)
12. Optimistic (Kid A - 2000)
13. Just (The Bends - 1995)
14. Reckoner (In Rainbows - 2008)
15. Everything In Its Right Place (Kid A - 2000)
16. Fake Plastic Trees (The Bends - 1995)
17. Jigsaw Falling Into Place (In Rainbows - 2008)
Encore1
18. House of Cards (In Rainbows - 2008)
19. There there (Hail to the Thief - 2003)
20. Bangers’n Mash (In Rainbows - 2008)
21. The National Anthem (Kid A - 2000)
22. How To Disappear Completely (Kid A - 2000)
Encore2 :
23. Super Collider (In Rainbows - 2008)
24. You And Whose Army ? (Amnesiac - 2001)
25. Karma Police (OK Computer - 1997)
26. Idioteque (Kid A - 2000)


